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Kinshasa à Ottawa : le décès d’une militante soulève des inquiétudes sur le soutien aux personnes en détresse

today27/01/2025

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Le 10 janvier, la communauté de Kinshasa et la ville d’Ottawa ont perdu une figure emblématique du militantisme social, Marceline Tawembi, à l’âge de 69 ans. Cette ancienne travailleuse humanitaire, qui a consacré sa vie à améliorer les conditions de vie de ceux qui l’entourent, a été retrouvée en arrêt cardiaque dans le froid glacial d’Ottawa, ne laissant que tristesse et questionnements parmi ses proches.

Marceline Tawembi, affectueusement surnommée « Maman Tawembi », avait quitté le Congo l’année précédente pour rejoindre sa famille au Canada, accueillie par son gendre, Jean DeDieu Hakizimana, et sa fille Patience Mayani. Malheureusement, quelques mois après son arrivée, son état de santé mentale s’est détérioré de manière alarmante. Selon Hakizimana, la vie de Tawembi, autrefois joyeuse et pleine d’espoir, a pris un tournant tragique.

Après avoir séjourné dans un refuge d’urgence pour femmes sans-abri, Tawembi a disparu durant la nuit du 10 janvier. Sa famille, préoccupée par son état, avait précédemment sollicité l’aide des autorités pour la protéger. Cependant, malgré les démarches entreprises, elle n’a pas reçu le soutien psychiatrique dont elle avait besoin.

Hakizimana exprime sa déception face à un système qui n’a pas pu offrir des soins adéquats. « Quand vous voyez un proche malade et que vous voyez son état se détériorer… c’est très triste », a-t-il déclaré. Son décès tragique, causé par de probables hypothermies cette nuit-là, soulève des préoccupations quant à l’accès aux soins pour les personnes en situation de détresse mentale et met en lumière les manques dans le système de soutien aux personnes sans-abri à Ottawa.

Maman Tawembi': Newcomer, advocate dies after being found outside in the cold

Tawembi n’était pas seulement une résidente d’un refuge ; elle avait été la voix de nombreuses femmes au Congo, contribuant à la création d’une école pour filles vulnérables et soutenant des organisations non gouvernementales. Son histoire rappelle l’importance d’une approche holistique dans le soutien aux individus en détresse, notamment ceux qui, comme Tawembi, ont été des militants dévoués pour les droits et le bien-être des autres.

La famille de Tawembi s’efforce maintenant de rapatrier son corps au Congo pour lui offrir des funérailles dignes de son héritage. Dans la ville de Kinshasa, elle restera dans les mémoires pour son combat acharné en faveur des droits des femmes et des enfants, mais également comme une voix qui a été tragiquement oubliée à la fin de sa vie.

En se penchant sur le sort de Marceline Tawembi, sa famille espère provoquer un changement dans le traitement des personnes souffrant de maladies mentales au sein de la société. « Je suis convaincu qu’ils peuvent faire mieux », conclut Hakizimana, appelant à une réflexion urgente sur les soins fournis aux plus vulnérables.

Written by: Danielle Adjagboni

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