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Irokko : une application pour compenser les émissions de carbone

today09/01/2023

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Irokko : une application pour compenser les émissions de carbone

Mise sur pied il y a quatre ans par Saliou Diallo un Guinéen résident au Québec, l’application a déjà permis de planter près de 7 000 arbres. Diplômé en droit et en relations internationales, Saliou Diallo souhaitait allier technologie et action pour le climat. C’est dans cette optique que l’afro-descendant s’est lancé le défi d’agir pour l’environnement et de montrer que cela pouvait se faire dans le cadre d’un plan d’affaires viable.

« L’environnement ne coûte pas cher. On peut en vivre et faire du bien à la planète et ça, c’est vraiment le message qu’il faut retenir. L’environnement n’est pas une fatalité, on peut faire du bien à la planète et en vivre et je pense que c’est ce changement de paradigme là qu’on doit avoir même au niveau des États. L’idée derrière, c’est de démontrer qu’en-dehors des gouvernements, il y a une possibilité d’action climatique des entreprises et des citoyens. Et je pense que le vrai pouvoir, c’est nous qui l’avons. Notre slogan c’est « Nous sommes huit milliards de solutions » parce que nous pensons que le pouvoir des masses, le volume, peut infléchir la tendance actuelle. C’est la raison pour laquelle la première chose qu’on a faite, c’était de développer une application mobile. » A indiqué Saliou Diallo.

Élargir le projet aux entreprisses

L’application, permet de calculer son bilan carbone et de le compenser en mettant plantant des arbres. À date, plusieurs entreprises et des citoyens lambdas se sont sentis intéressés, et ont intégré le projet en y injectant des dizaines d’euros.

« On a dix partenaires forestiers, on a une douzaine de sites de reboisement et ça nous permet aussi de travailler avec des planteurs, de faire travailler des gens, de générer des revenus au niveau local. Et ces projets-là sont en cours de certification pour justement pouvoir commercialiser ces crédits carbones auprès des entreprises qui n’ont pas encore atteint le niveau technologique pour être net zéro à très court terme, donc on les aide justement dans ce processus-là. »

Et petite satisfaction pour le chef d’entreprise : « Il est déjà arrivé que la coopérative au Québec me dise : « Ah, il y a un utilisateur d’Irokko qui est venu voir les plantations » et je trouve ça intéressant parce que ça rapproche encore les gens des actes qu’ils posent ».

Étendre la stratégie de réduction d’émissions de carbone

À ce jour, l’application est majoritairement utilisée par des particuliers au Canada, en France et en Guinée, Saliou Diallo espère dans les tous prochains mois attirer plus d’entreprises.

« Avec la certification « gold standard », on va aller chercher de plus gros volumes parce qu’on va être avec les entreprises. Et encore une fois, ce n’est pas pour qu’ils se donnent bonne conscience. L’idée derrière justement, c’est pour qu’ils aient une stratégie de réduction de leurs émissions de gaz à effet de serre. C’est pour ça que l’on vient de leur développer un nouveau logiciel qui leur permet de calculer leurs émissions et d’avoir des pistes de réduction de gaz à effet de serre. »

Présentement, les arbustes peuvent être plantés en France, au Canada, au Guatemala ou au Pérou. Saliou Diallo travaille sur les problématiques foncières dans différents pays d’Afrique afin d’y développer aussi des activités de plantation.

Raphael Mforlem, Troc Radio Canada

Written by: Raphael Nforlem

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