Selon le président de l’IFAPID, David Mboli, la plupart des bénéficiaires de son projet maîtrisent certains outils d’intégration, notamment la gestion du budget familial.
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today06/06/2023
Selon le président de l’IFAPID, David Mboli, la plupart des bénéficiaires de son projet maîtrisent certains outils d’intégration, notamment la gestion du budget familial.
L’organisme Immigrants francophones d’Afrique pour l’intégration et le développement (IFAPID) dresse un bilan positif de ses activités dont ont bénéficié depuis 2020 plus d’une centaine de nouveaux arrivants.
Pour ces immigrants à faible revenu, il s’agit de « s’approprier les outils comme la culture du travail, les consommations et achats responsables et l’éducation pour s’intégrer », explique le président de l’organisme, David Mboli.
Selon les gestionnaires du projet, financé par la Fondation Trillium pour une période de trois ans, l’objectif était d’accompagner les bénéficiaires du programme à se prendre en charge et à lutter contre la pauvreté pour mieux s’intégrer.
Avant d’aller faire de l’épicerie, on note tout ce dont on a besoin et tout ce qu’on va acheter
, explique Alex Malm, bénéficiaire du programme.
Ce dont on n’a pas besoin, on le laisse pour pouvoir épargner l’argent
, ajoute-t-il.
Alex Malm, dans sa cinquantaine, est déterminé à reprendre le chemin de l’école pour espérer pouvoir décrocher un bon emploi.
Grâce aux différents ateliers sur la gestion des finances personnelles et familiales, Alex Malm affirme avoir changé sa façon de faire.
« J’ai dû changer parce qu’on a l’habitude d’aller surtout acheter des choses qui ne servent pas. C’était du gâchis. »
Il raconte que sa famille avait l’habitude de payer beaucoup de choses qui finissaient le plus souvent à la poubelle.
Maintenant j’ai un petit papier sur lequel la famille note les besoins, ça nous permet de ne pas nous promener de rayon en rayon, on économise du temps et on revient à la maison
, dit-il.
« Avant, c’était la catastrophe. Des fois on oubliait même ce qu’on devrait acheter, mais maintenant c’est bien organisé. »
De son côté, Joah Mvankule Amisi, mère de trois enfants, dit avoir réalisé que gaspiller de la nourriture est une perte d’argent.
Joah Mvankule Amisi affirme avoir repris ses études et parle l’anglais avec ses enfants et son entourage.
Mme Amisi explique que lorsqu’elle prépare à manger, elle tient compte désormais de la taille de sa famille et non de la disponibilité des produits.
Les initiateurs du projet constatent que de nombreux nouveaux arrivants ont tendance à tourner le dos aux études en raison de leur âge.
Il n’y a plus de complexe. Je suis motivé, galvanisé d’apprendre encore plus
, explique M. Malm, âgé d’une cinquantaine d’années, qui ne croit plus que l’école est réservée aux plus jeunes.
Joah Mvankule Amisi partage la même expérience. La femme, originaire de la République du Congo, fréquente une école anglaise et discute en anglais avec ses trois enfants sans complexe.
Selon le président de l’organisme, cette prise de conscience est à saluer.
Nous les avons aidés à comprendre qu’à travers les études, ils peuvent trouver de bon travail et essayer d’améliorer les conditions de vie quelquefois difficiles
, se réjouit M. Mboli.
Selon lui, cette catégorie de la population immigrante est sur une voie d’intégration.
Nous avons trouvé que cette population commence à se prendre en charge et à consommer [de manière] responsable, surtout avec les échanges d’expériences [qui donnent] de bonnes idées pour pouvoir construire leur propre futur
, dit-il.
« C’est une fierté parce que nous avons réussi notre projet, notre expérience, nous pensons que nous avons besoin d’autres partenaires pour aller au-delà. »
Les gestionnaires du programme affirment que le projet s’est déroulé comme prévu malgré la pandémie.
Source: radio Canada
Écrit par: C2D
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