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Immigration francophone : une solution pour la cohésion des Etats du Québec, Otawa, Montréal

today11/12/2022

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Immigration francophone : une solution pour la cohésion des Etats du Québec, Otawa, Montréal

La suggestion est de Sean Fraser, ministre fédéral de l’immigration du Québec qui juge nécessaire d’augmenter le nombre d’immigrants francophones sur le sol canadien.

C’est dans le but de contrer le déclin du français au pays Sean Fraser, ministre fédéral de l’immigration a répondu favorable à la demande du gouvernement Legault de revoir à la hausse la cible de 4,4 % d’immigrants francophones qui s’installent à l’extérieur du Québec. Tout près de cette préoccupation du gouvernement, il y a également La Fédération des communautés francophones et acadienne (Fcfa) qui réclame aussi une cible plus ambitieuse.

N’ayant pas réussi à atteindre ses cibles en matière d’immigration francophone dans le passé, le ministre a dit vouloir se donner les outils pour atteindre celles de 2022 et de 2023 avant d’annoncer de nouvelles cibles. « Je veux augmenter le nombre de nouveaux arrivants francophones hors Québec. C’est très important pour protéger et promouvoir la langue française et la culture française. Cela fait partie de l’identité canadienne. C’est essentiel aussi si on veut continuer d’augmenter le nombre de nouveaux arrivants en général. C’est une bonne chose pour notre pays. Mais c’est impossible pour moi de maintenir la cohésion sociale si je n’augmente pas le nombre de nouveaux arrivants francophones aussi », a-t-elle déclaré.

Pour rendre cette idée réaliste, le ministre souhaite établir ces nouvelles cibles après avoir consulté les associations francophones du Canada. Il a ajouté que si la tendance se maintenait, le gouvernement fédéral du Québec pourrait dépasser la cible d’immigration francophone cette année. « Il faut que je démontre que l’on peut atteindre la cible de 4,4 % avec succès cette année. Mais j’ai confiance que l’on va accueillir plus que 4,4 % l’année prochaine et ça va continuer d’augmenter après cela », a-t-il dit.

Selon le ministre de l’immigration, en 2023, l’Etat d’Ottawa va ajouter dans le système ‘‘Entrée express’’ sur son sol. Un système qui va permettre aux travailleurs qualifiés d’immigrer rapidement au Canada, des points supplémentaires pour les candidats francophones et ceux qui peuvent s’exprimer en français. « Cela va me donner la flexibilité à court terme pour augmenter davantage le nombre d’arrivants francophones », a-t-il dit.

Pour cette opération, c’est la représentation d’Ottawa à Yaoundé au Cameroun qui va servir pour favoriser l’immigration francophone de l’Afrique centrale et de l’Afrique de l’Ouest. Au Canada, le gouvernement Trudeau a récemment inauguré le nouveau Centre d’innovation en immigration francophone à Dieppe, au Nouveau-Brunswick, qui doit contribuer aux efforts nécessaires au maintien et à la croissance démographique des communautés francophones du Canada atlantique et du pays tout entier.

Obligation moraleDans un entretien récemment accordé à la presse, le ministre québécois responsable des Relations canadiennes et de la Francophonie canadienne, Jean-François Roberge, a dit juger carrément insuffisante la cible actuelle du gouvernement fédéral au chapitre de l’immigration francophone. Il a invité Ottawa à refaire ses devoirs en fixant « un seuil de réparation » de 12 % à 20 % d’immigrants francophones pour combler le retard des années passées.

Il a renchéri en indiquant que : « La cible de 4 % est trop basse. Cela fait trop longtemps qu’elle est trop basse. Et en plus, le gouvernement fédéral échoue à atteindre une cible trop basse. Cela veut dire qu’il a accumulé un retard au fil des années. Il a l’obligation morale de rattraper ce retard ».

Atteindre la cible de 4 %, il n’y a pas personne qui va se satisfaire de cela. Le Québec ne sera pas satisfait si le gouvernement fédéral atteint sa cible insuffisante. C’est une mauvaise cible. Atteindre une mauvaise cible, c’est échouer quand même.Devant les journalistes, M. Fraser s’est présenté comme un allié du gouvernement du Québec et des communautés francophones en milieu minoritaire, affirmant que le français fait partie des traits incontournables qui distinguent le Canada des autres pays, notamment les États-Unis.

« Je suis un anglophone. Quand j’ai commencé en politique en 2015, je ne parlais pas le français. Mais quand j’étais enfant, j’étais très fier du fait que le Canada est un pays bilingue. Avec nos deux langues officielles, nous sommes différents des autres pays en Amérique du Nord. Et j’aime bien le Canadien de Montréal. Notre diversité, c’est une force pour notre pays. C’est un avantage économique. C’est un avantage social », a-t-il laissé entendre.

Raphael Mforlem, Troc Radio Canada.

Written by: Raphael Nforlem

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