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today11/12/2022
Harcèlement de rue : les femmes de couleur en appellent à l’aide à Montréal, Québec, Otawa…
Remarques grossières, blagues offensantes de nature sexuelle, propos racistes font partie du quotidien des femmes afro-descendantes dans les rues des Etats du Canada. Le constat a été fait par une étude dont les résultats ont récemment été rendus publics.
En 2021 à Montréal, plus de 63 % des personnes de couleurs dont trois quarts d’entre elles sont des femmes ont été victime des agressions physiques ou verbales dans la rue. C’est ce que révèlent des chercheuses de l’Université du Québec à Montréal (Uqam) dans une étude visant à sensibiliser les autorités à ce fléau, que dénoncent des organismes militant depuis une dizaine d’années.
Selon l’étude, certains groupes sont plus susceptibles d’être harcelés. Parmi ces groupes, l’on a des personnes racisées qui sont harcelés à 95 % et celles issues de la diversité sexuelle qui le sont 75 %. D’après l’enquête, l’on apprend également que la moitié des personnes victimes de harcèlement l’on été pour la première fois lorsqu’elles étaient mineures et que, dans la majorité des cas, aucun témoin n’est intervenu.Selon Audrey Simard, membre du comité d’encadrement de l’enquête et organisatrice communautaire au Centre d’éducation et d’action des femmes de Montréal (Céaf), « On souhaite que ces nouvelles données incitent la Ville, la STM et le service de police à mieux former leurs employés contre le harcèlement. C’est en effet vers eux que les victimes se tournent d’abord pour obtenir de l’aide, mais ceux-ci ne savent pas toujours comment réagir ».
Solutions
Le rapport recommande comme solution, la sensibilisation les jeunes aux conséquences du harcèlement dès l’école primaire. Une telle mesure permettrait d’outiller les potentielles victimes et d’éduquer les futurs citoyens à devenir des témoins actifs contre la violence.
Quant à Mélissa Blais, chercheuse de l’enquête et professeure en sciences sociales, elle fait savoir qu’: « On ne peut plus ignorer les conséquences du harcèlement de rue sur la santé physique et morale de notre société. Certaines femmes en viennent à limiter leurs sorties et interactions sociales, évitent de sortir la nuit ou se promènent avec une clé entre les jointures de leur main pour se défendre ». Elle conclut en indiquant que : « Ce n’est pas normal de vivre ainsi ! »
Raphael Mforlem, Troc Radio Canada.
Written by: Raphael Nforlem
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