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TROC RADIO L’accent afro-canadien
today23/07/2025
Des réseaux de fraude liés à l’immigration étudiante africaine sont dans la mire de l’UPAC. L’Estrie, malgré des chiffres plus modestes que d’autres régions, n’est pas épargnée par ce phénomène.

L’Unité permanente anticorruption (UPAC) mène depuis deux mois une enquête sur des réseaux illicites d’immigration impliquant de jeunes étudiants africains. Ces réseaux, bien organisés, profitent du « rêve canadien » pour vendre de fausses promesses d’admission au Canada.
« Le rêve canadien est très vendeur en Afrique », explique Priscilla Plamondon Lalancette, journaliste au Saguenay–Lac-Saint-Jean et collaboratrice à l’émission Enquête. Des groupes criminels s’en servent pour bâtir un commerce lucratif basé sur la vente de fausses lettres d’acceptation universitaire, de bourses d’études fictives, et même de preuves bancaires falsifiées.
L’objectif : permettre à ces jeunes de franchir les frontières canadiennes sous couvert d’études, puis de faire une demande d’asile une fois sur place. « Les établissements d’enseignement sont utilisés comme des tremplins d’immigration pour ensuite demander le statut de réfugié. Ça fait partie des stratagèmes », affirme la journaliste d’enquête.
En Estrie, la situation reste sous surveillance. Entre janvier 2020 et avril 2025, 265 demandes d’asile ont été enregistrées à l’Université de Sherbrooke. À titre de comparaison, l’Université du Québec à Chicoutimi (UQAC) en a reçu plus de 1000 sur la même période. L’Université Bishop’s, à Lennoxville, en a quant à elle reçu 135, tandis que le Cégep de Sherbrooke et celui de Granby en comptent respectivement 15 et 10.
Si les chiffres sont moins élevés qu’ailleurs, ils démontrent que la région estrienne n’est pas épargnée par ce phénomène de fraude qui mêle éducation, immigration et criminalité organisée.
Source : Radio-Canada
Écrit par: Danielle Adjagboni
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