play_arrow

keyboard_arrow_right

skip_previous play_arrow skip_next
00:00 00:00
chevron_left
volume_up
chevron_left
  • play_arrow

    Troc radio en direct

  • cover play_arrow

    TROC RADIO L’accent afro-canadien

À la Une

Exemption du plafond des permis d’étude : accès renforcé à l’éducation pour les étudiants francophones

today15/08/2024

Background
share close

Ce mercredi dernier, le gouvernement fédéral canadien a annoncé une nouvelle initiative visant à encourager l’arrivée de 2300 étudiants étrangers francophones dans des institutions postsecondaires en dehors du Québec. Le ministre de l’Immigration, Marc Miller, a précisé que ce programme permettra à ces étudiants d’être exemptés du plafond traditionnellement imposé sur les permis d’études pour les étudiants internationaux, représentant ainsi près de 20 % de la clientèle francophone à l’international dans ces établissements.

 

Avec 11 500 nouveaux permis d’études délivrés en septembre 2023, le programme pilote, qui sera lancé le 26 août 2024, prévoit l’acceptation de 2 300 étudiants francophones pour cette rentrée, ce qui constitue déjà une avancée considérable dans l’intégration des francophones en milieu minoritaire. Miller a évoqué l’éventualité d’augmenter ce plafond pour 2025, en fonction du succès observé dans cette première phase.

Un autre point positif de ce nouveau programme est la suppression pour les futurs étudiants et leurs familles de l’obligation de démontrer qu’ils quitteront le Canada à l’issue de leur séjour temporaire. Cette mesure répond à une problématique récurrente, où le taux de refus des demandes de permis d’études émanant d’Africains francophones était souvent supérieur à celui de leurs homologues anglophones, en raison de préoccupations liées à la « double intention ».

Le Comité parlementaire avait déjà recommandé l’assouplissement de cette exigence pour les étudiants francophones, considérant qu’elle représentait un obstacle à leur venue au Canada. Désormais, tous les étudiants d’un membre de l’Organisation internationale de la Francophonie, en Afrique, au Moyen-Orient, ainsi que dans les Amériques, seront éligibles à cette initiative.

L’Association des collèges et universités de la francophonie canadienne (ACUFC) a accueilli cette annonce avec prudence, en exprimant son besoin de plus de détails sur le projet pilote. L’ACUFC, qui représente les 22 institutions francophones à travers le Canada, estime que ce programme pourrait avoir des retombées positives à l’échelle locale et que des discussions continueront avec le gouvernement pour garantir un déploiement équitable dans l’ensemble du pays.

En outre, le gouvernement a annoncé un allègement du seuil financier requis pour ces étudiants. Le critère financier, qui exige habituellement de démontrer une certaine capacité de subsistance au Canada, sera désormais ajusté, permettant aux étudiants de prouver des ressources équivalentes à 75 % du seuil de faible revenu de la municipalité où se situe leur campus principal.

Enfin, les diplômés de ce programme auront également droit à un accès direct à la résidence permanente sans nécessiter d’attestation provinciale, facilitant ainsi leur intégration dans la société canadienne. La promesse d’une collaboration entre le gouvernement fédéral et les institutions francophones pour l’accueil et l’intégration des nouveaux arrivants constitue une étape supplémentaire vers une promotion efficace du plurilinguisme au Canada.

Ottawa semble ainsi répondre aux besoins croissants de la communauté francophone tout en renforçant le tissu éducatif et culturel du pays.

Written by: Danielle Adjagboni

Post comments (0)

Leave a reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *


0%