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Etat de la santé des  médias au Cameroun : Jean Bruno Tagne dépeint un environnement pitoyable!

today25/10/2022

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Etat de la santé des  médias au Cameroun : Jean Bruno Tagne dépeint un environnement pitoyable!

Interview: Jean-Bruno Tagne sur l’état de santé des médias camerounais fait face aux journalistes de Troc Radio au Canada

 

Dans une interview accordée à Troc Radio Canada, Jean Bruno Tagne décrit avec regret la situation calamiteuse dans laquelle fonctionne la Presse écrite, la Radio et la Télévision au Cameroun.
« … Globalement, les médias se portent très mal au Cameroun. Sur le plan économique, ils ont du mal à pouvoir s’en sortir », en ces mots que le journaliste, directeur général adjoint de NAJA TV, Jean Bruno Tagne a entamé son échange avec Troc Radio Cana.

Prenant le cas qu’une enquête réalisée par TV5 et France 24 qui décrivait l’état d’horribilité dans laquelle exerce la presse au Cameroun, le journaliste déclare, « l’enquête révélait qu’il y a des journalistes qui ont parfois 10 à 15 mois d’arriérés de salaire et voire plus ». Une situation que vit la quasi-totalité des médias au Cameroun : Presse écrite, Radio ou Télévision, à l’exception de quelques médias.

En évoquant les faits renseignés dans l’enquête menée, Jean Bruno Tagne fait tout de même savoir que, les impayés et les difficultés auxquelles font face les médias ne sont pas une méchanceté de la part des promoteurs. C’est plutôt que la santé des médias est souvent le reflet de la société.

Selon JBT, « Vous ne pouvez pas être dans un pays ou le tissu économique est complètement faible, quasi-inexistant et penser que les médias vont bien se porter. Ce qui finance, c’est la publicité, l’achat des journaux pour ce qui est de la presse écrite », laisse-t-il entendre.

Au Cameroun, la précarité dans laquelle vive les Camerounais fait qu’on compte du bout des doigts ceux des Camerounais capables de s’acheter un numéro de journal tous les matins.

L’Etat en est également responsable de la précarité dans laquelle fonctionne les médias. En pointant un doigt accusateur sur ce dernier, le professionnel de médias indique que : « Le gouvernement n’a pas jugé nécessaire d’apporter des financements conséquents pour permettre aux médias de vivre ». Résultat des cours, ce sont les médias et leurs promoteurs, les journalistes et toute la chaîne qui empatissent.

Sur le plan éditorial, le caractère pauvre du tissu économique du Cameroun à un incident négatif sur la qualité des contenus éditoriaux proposés par les médias. D’après l’ex-directeur de campagne de Samuel Eto’o, « lorsqu’on prend un journal, on a du mal à trouver un article intéressant, lorsqu’on regarde la télévision, il y a de moins en moins de programme intéressant, il y a une surenchère des débats et parfois des débats de pas grande qualité. Tout simplement parce que c’est ce qu’il y a de plus facile à faire », précise-t-il.

Raphael Mforlem, Troc Radio Canada.

 

Written by: Raphael Nforlem

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