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En quête d’égalité : Les jeunes Noirs et la réalité du racisme systémique au Québec

today05/02/2025

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Lors du 8e Sommet Afro, la firme Léger a dévoilé des données alarmantes sur la discrimination dont souffrent les jeunes Noirs du Québec, touchant des domaines cruciaux tels que la santé, l’éducation et l’accès à la justice. Ces révélations ont suscité des réactions virulentes de la part de politiciens et de figures emblématiques de la communauté noire, comme l’ancienne gouverneure générale du Canada, Michaëlle Jean.
L’étude, qui a sondé près de 1 500 jeunes, révèle que seulement 55 % des jeunes noirs estiment avoir un revenu suffisant, contre 75 % dans le groupe témoin composé de Latinos, de Maghrébins et de Blancs. Édouard Staco, président du Sommet, a souligné l’importance de cette donnée, qualifiant les besoins des jeunes comme « primaires ». Il a plaidé pour une meilleure pédagogie autour de ces statistiques, tout en dénonçant une discrimination qui semble « généreuse » dans sa fréquence.

« Si l’on veut contester ces chiffres, il faut reconnaître que ça va mal au Québec », a déclaré Staco, en appelant à l’action collective. En effet, l’enquête révèle que 66 % des jeunes noirs jugent leur lieu de vie comme « bon », bien en deçà des 84 % dans le groupe contrôle. Concernant l’opportunité d’entreprendre, 18 % des jeunes noirs se disent motivés, comparativement à 11 % pour le groupe témoin.

Les résultats mettent également en lumière un sentiment d’appartenance marqué, bien que les jeunes noirs se plaignent d’un manque d’espaces culturels dans leur communauté, seulement 57 % d’entre eux se déclarant satisfaits de cette situation.

Les réactions à ces chiffres ne se sont pas fait attendre. Le ministre québécois de la Lutte au racisme, Christopher Skeete, a reconnu que des progrès restent à faire, tandis que Myrlande Pierre, vice-présidente de la Commission des droits de la personne, a qualifié ces résultats de « troublants », soulignant qu’ils reflètent une stagnation des inégalités au cours des deux dernières décennies.

De son côté, Michaëlle Jean a salué l’initiative de l’étude qui donne la parole aux jeunes, tout en signalant la souffrance que la discrimination engendre dans leurs vies quotidiennes. « Il est essentiel de prendre en compte leur contribution au leadership collectif de notre société », a-t-elle déclaré.

Cette enquête, réalisée pour l’Observatoire des communautés noires, met en lumière la nécessité de reconnaître et de combattre les disparités qui persistent envers les jeunes noirs du Québec. Douze années après le premier sommet, il est temps pour la société québécoise d’interpeller ses structures et d’agir pour un avenir plus égalitaire.

Written by: Danielle Adjagboni

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