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La communauté fransaskoise vit dans l’inquiétude alors que la promesse du gouvernement de la Saskatchewan de construire trois écoles francophones d’ici 2025 semble s’éloigner. Mercredi dernier, la nouvelle école du Parc a ouvert ses portes à Regina, permettant enfin aux premiers élèves de bénéficier d’un enseignement en français. Cependant, les deux autres établissements, prévus à Saskatoon et à Prince Albert, restent bloqués en phase de planification, soulevant de vives préoccupations au sein des parents et des acteurs communautaires.
En 2019, le gouvernement provincial avait engagé des fonds pour la construction de ces écoles. Bien que des sites aient été retenus pour Saskatoon et Prince Albert en septembre, les travaux n’ont toujours pas débuté. Dans un communiqué adressé à Radio-Canada, le gouvernement a confirmé que la phase de conception n’avait pas encore été lancée. Une fois les chefs de projets et les équipes de conception sélectionnés, les véritables avancées tant attendues pourraient commencer, mais les délais demeurent flous.
Appolinaire Fotso, directeur général de l’Association des parents fransaskois (APF), fait entendre son inquiétude : « Même lorsque cette nouvelle école sera construite, elle ne va pas régler tout de suite le problème. » Selon lui, ces projets sont d’un soulagement temporaire, insuffisants face à la surpopulation croissante dans les classes.
Le Conseil des écoles fransaskoises avance quant à lui que des efforts sont en cours pour finaliser les projets de construction, mais la lenteur des progrès provoque un sentiment d’urgence palpable. Les représentants de la communauté, comme Jean de Dieu Ndayahundwa du Collectif des parents inquiets et préoccupés (CPIP), ne cachent pas leur frustration. Il dénonce notamment le flou des annonces gouvernementales, pointant du doigt le terme « prochainement », jugé vague et peu rassurant. « Ça contribue à alimenter plutôt les atermoiements du gouvernement », critique-t-il, tout en appelant à des actions concrètes.
Ndayahundwa soulève un point crucial : « Le gouvernement de la Saskatchewan devrait plutôt accélérer les choses et annoncer rapidement les budgets approuvés pour les deux projets. » Selon une étude menée par le CPIP, Regina pourrait accueillir jusqu’à neuf écoles primaires pour les enfants admissibles à une instruction en français, une réalité qui souligne l’urgence d’une réponse prompte et efficace de la part des autorités.
Alors que la communauté fransaskoise attend avec impatience le développement de ces infrastructures scolaires, les incertitudes et les délais suscitent des interrogations légitimes sur l’engagement réel du gouvernement envers l’éducation francophone en Saskatchewan.
Written by: Danielle Adjagboni
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