Troc radio en direct
TROC RADIO L’accent afro-canadien
today08/01/2025
Dans un coup dur pour l’industrie viticole canadienne, le gouvernement fédéral a décidé d’imposer une exclusion permanente à Toor Vineyards, une entreprise de l’Okanagan, Colombie-Britannique, concernant l’embauche de travailleurs étrangers temporaires (TET). Cette décision survient après qu’une enquête a révélé plusieurs violations graves des normes de travail, assorties d’une amende de 118 000 $.
Selon une notification officielle publiée sur le site du gouvernement, Toor Vineyards a échoué à fournir les documents requis lors de l’inspection et n’a pas pris les mesures nécessaires pour garantir un environnement de travail sûr, exempt de toute forme de violence, qu’elle soit physique, sexuelle, psychologique ou financière. De plus, il a été signalé que les conditions salariales et de travail ne correspondaient pas aux informations fournies dans les offres d’emploi, soulevant des inquiétudes quant à la véracité des engagements pris envers les travailleurs.
Les infractions spécifiques commises par Toor Vineyards n’ont pas été détaillées publiquement, mais la gravité des violations a entraîné des sanctions sévères. Le Programme des travailleurs étrangers temporaires (PTET) impose des conséquences strictes pour les employeurs ne respectant pas ses règles, pouvant aller de l’imposition d’amendes à l’interdiction d’embaucher des travailleurs étrangers. Les interdictions permanentes, comme celle imposée à Toor Vineyards, sont réservées aux cas les plus sérieux.
Fait troublant, l’adresse de Toor Vineyards semble correspondre à celle de Desert Hills Estate Winery, qui a également été condamnée à une amende de 16 000 $ en 2023 pour non-conformité. Navid Bayat, juriste au Centre des travailleurs migrants, a souligné l’importance de cette décision, notant qu’elle pourrait servir de signal fort aux employeurs sur le traitement des travailleurs étrangers temporaires.
Randhir (Randy) Toor, ancienne figure de proue de l’établissement, a récemment annoncé son retrait de l’entreprise, ajoutant une complexité supplémentaire à cette histoire déjà troublante. En 2022, il a plaidé coupable à sept accusations liées à la Loi sur l’immigration et la protection des réfugiés (LIPR). À noter qu’au cours des sept dernières années, seulement une autre entreprise a subi une interdiction permanente du PTET.
Ce cas illustre les défis que doivent encore relever les travailleurs étrangers au Canada, malgré les promesses d’opportunités. Les résultats de cette enquête pourraient avoir un impact significatif sur l’avenir de l’embauche des TET dans le secteur viticole et au-delà, incitant à une réflexion plus profonde sur les normes de protection des travailleurs.
Écrit par: Danielle Adjagboni
Copyright Troc Radio 2016
Commentaires d’articles (0)