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Des réfugiés en détresse face à l’annulation des centres d’accueil : une décision controversée de la Ville d’Ottawa

today17/03/2025

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Dans un climat de préoccupations croissantes, les groupes de réfugiés d’Ottawa expriment leur mécontentement face à la récente décision de la Ville d’annuler la construction de deux centres d’accueil destinés aux nouveaux arrivants. Cette décision, annoncée le 12 mars, intervient alors même que la demande d’hébergement pour les demandeurs d’asile reste un enjeu majeur.


Camille Kamanzi, directrice générale de l’organisation Burundi We Want Ottawa, a fait part de sa profonde déception après des mois de plaidoyer pour la mise en place de ces centres. Selon elle, « la ville nous a tout simplement laissé tomber », soulignant que cette décision ne répond pas aux besoins pressants des demandeurs d’asile.

Les centres, prévus près du Sportsplex de Nepean et à Kanata, étaient censés offrir un guichet unique pour les services de réinstallation, avec logement, nourriture et soutien social pendant 90 jours, jusqu’à ce qu’une solution durable soit mise en place. Cette initiative tendait à direct de répondre à l’afflux de personnes sans abri, victimes de la crise des réfugiés, qui avaient été provisoirement logées dans des centres de loisirs.

La Ville d’Ottawa justifie son choix en s’établissant sur une baisse apparente des demandes d’hébergement, indiquant que le nombre de demandeurs d’asile a diminué de 1 000 à 820. Pourtant, Kamanzi conteste ce constat, affirmant que, malgré cette baisse, “le problème n’est pas résolu”. Il avertit que son organisation continue de faire face à une demande croissante d’assistance pour la réinstallation, remettant en question l’idée que les besoins sont désormais satisfaits.

Louise Ebeltoft, directrice générale de Carty House, soutient également que la nécessité de lits supplémentaires persiste. “Tous ceux qui travaillent dans ce secteur constatent qu’il y a toujours un besoin de plus de soutien”, a-t-elle déclaré, soulignant que l’annulation des centres pourrait exacerber la situation.

Les inquiétudes quant à l’arrivée continue de nouveaux demandeurs d’asile à Ottawa, malgré la réduction récente des chiffres, sont partagées par Kamanzi. Il souligne qu’il serait imprudent de supposer que le besoin d’hébergement a disparu avec la diminution temporaire des chiffres.

Pour certaines personnes comme Tawakalit Afolabi, arrivée au Canada en 2021, le manque de services d’accueil pourrait avoir de graves conséquences. Rappelant ses propres défis en tant que nouvelle arrivante, elle souligne l’importance des services d’orientation et d’appui que ces centres auraient fournis, faisant part de son expérience en rencontrant quotidiennement des nouveaux arrivants en détresse.

Cette controverse met en lumière non seulement les réalités de l’accueil des réfugiés à Ottawa, mais aussi les lacunes dans les services de réinstallation qui laissent ces communautés vulnérables sans le soutien dont elles ont désespérément besoin. Au fur et à mesure que le débat se poursuit, il reste à voir comment la Ville pourra répondre aux préoccupations légitimes exprimées par ces organisations et les personnes affectées.

Écrit par: Danielle Adjagboni

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