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Des employés de Drummondville dénoncent la discrimination raciale

today22/05/2024

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Au Centre d’hébergement Frederick-George-Heriot de Drummondville, des préposés aux bénéficiaires d’origine africaine et haïtienne subissent des insultes racistes de la part de certains collègues et patients. Bérénice, originaire d’Afrique, se souvient d’une remarque : « Ah ! Maintenant y a trop de Noirs, ici, qui travaillent sur l’unité ! »

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Katiana, d’origine haïtienne, confirme : « Quand ils voient beaucoup de Noirs, ils disent : « Bienvenue à Montréal-Nord ! » » Isaac, un autre employé, raconte qu’on se moque de lui en raison de ses origines et de ses habitudes alimentaires.

Ces témoignages révèlent un climat toxique dans cet établissement, malgré la contribution croissante des immigrants dans le secteur des soins. Selon Statistique Canada, la proportion d’immigrants parmi les aides-soignants est passée de 22 % en 1996 à 40 % en 2021, avec une surreprésentation des femmes noires.

Au Québec, la pandémie a accéléré l’intégration de personnes racisées dans le secteur des soins grâce à une formation rapide mise en place par le gouvernement. Cependant, cette intégration est marquée par un manque de respect et de reconnaissance.

Avant la pandémie, les employés d’origine africaine étaient rares à Frederick George Heriot. Tahar Tacine, ancien employé d’origine algérienne, témoigne : « On était deux ou trois immigrants. » Avec l’arrivée des Africains, le cauchemar a commencé pour eux. »

En septembre dernier, 27 employés Africains et Haïtiens ont signé une pétition dénonçant le racisme. En réponse, le CIUSSS a mis en place un plan d’action, mais la gestionnaire Fannie Bournival a évité le terme « racisme » dans sa communication, parlant plutôt d’« incivilité ».

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Cette réponse a suscité l’indignation des employés, qui estiment que le problème est minimisé. Caroline Gadoury, directrice de l’hébergement, affirme cependant que des sanctions ont été prises et qu’un plan d’action est en cours.

La situation à Drummondville n’est pas unique. D’autres Établissements de santé, y compris à Montréal, connaissent des cas de racisme. Les préposés dénoncent des propos racistes venant parfois des résidents eux-mêmes, mettant en lumière un défi supplémentaire pour le personnel soignant.

Selon Myrlande Pierre de la Commission des droits de la personne, les employeurs doivent être proactifs dans la lutte contre le racisme, un sujet encore trop souvent évité.

Huit mois après la pétition, Caroline Gadoury assure que la situation s’améliore, mais admet que changer une culture prend du temps. Isaac et d’autres employés restent vigilants, déterminés à dénoncer chaque acte raciste pour améliorer leurs conditions de travail et assurer un en

Written by: Danielle Adjagboni

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