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Crise des inscriptions : Des milliers d’étudiants internationaux font l’impasse sur le semestre d’automne en Ontario

today23/10/2024

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Des milliers d’étudiants internationaux prévus pour le semestre d’automne dans trois collèges de l’Ontario se retrouvent dans l’impossibilité de rejoindre leurs classes, en raison de l’incertitude croissante entourant les visas et des changements dans la politique gouvernementale canadienne. En janvier dernier, Ottawa a annoncé un plafonnement des permis d’études internationaux pour 2024, déclenchant une chute brutale des inscriptions.

Glenn Vollebregt, président du Collège St. Lawrence à Kingston, a exprimé la déception de son établissement face à la situation. Sur les 1.600 nouveaux étudiants internationaux attendus, seuls 775 ont réussi à s’inscrire. « Ce n’est pas normal », a-t-il déclaré, en précisant que de nombreux candidats avaient rencontré des difficultés pour obtenir leur visa dans les délais impartis, entraînant des reports de candidature pour un tiers d’entre eux. Vollebregt a confié que ces résultats sont directement liés aux récentes décisions politiques fédérales.

Le gouvernement canadien a également annoncé une réduction supplémentaire de 10 % du nombre total de permis d’études à délivrer, portant le total à 437 000 permis d’études pour 2025 et 2026. Cette décision soulève des inquiétudes quant à la réputation du Canada en tant que destination d’enseignement, selon Vollebregt, qui estime que le pays envoie un message dissuasif aux futurs étudiants.

Michael McDonald, directeur des relations gouvernementales pour Collèges et Instituts Canada, a exprimé les préoccupations des établissements d’enseignement quant à cette situation. « Nous craignons une chute considérable du nombre d’étudiants internationaux, une situation qui aura des implications financières importantes pour nos membres », a-t-il déclaré. En effet, les collèges dépendent largement des frais de scolarité des étudiants étrangers.

Les explications de cet exode sont multiples. Katie Burrows, vice-présidente pour les étudiants internationaux au Collège Mohawk, a rapporté une baisse de 38 % des inscriptions, précisant que cela était « significatif et complètement hors norme ». Cette chute pourrait également nuire aux nouvelles infrastructures mises en place pour les accueillir, comme la nouvelle résidence étudiante de 300 lits, qui ne compte actuellement que 60 résidents.

Les retards d’obtention des visas constituent un autre obstacle majeur. Les étudiants étrangers sont de plus en plus préoccupés par leur avenir au Canada face aux récentes politiques gouvernementales. De plus, un changement fédéral limitant l’accès aux permis de travail pour les diplômés pourrait également jouer un rôle dissuasif.

Brian-Paul Welsh, consultant en immigration, a souligné que les retards de visa sont désormais couplés à une pénalisation des demandes, chaque dossier étant soumis à un examen plus rigoureux qu’auparavant. De plus, une nouvelle exigence imposée par Ottawa stipule que les provinces doivent délivrer des lettres d’attestation aux étudiants, compliquant encore la procédure.

À la lumière de cette crise, de nombreux étudiants potentiels s’interrogent sur la viabilité de leurs projets académiques au Canada, hésitant à s’inscrire dans l’attente de clarifications sur leur avenir. Les nouvelles régulations peuvent créer une incertitude qui pourrait compromettre les efforts de recrutement des institutions canadiennes.

Alors que la rentrée approche, les conséquences de cette situation sur l’éducation canadienne et la réputation du pays pourraient se révéler de longue portée.

Écrit par: Danielle Adjagboni

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