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Cogswell : le souffle du Passé et l’Aube d’un renouveau pour les Noirs de la communauté

today09/08/2024

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Dans la ville de Halifax, un chapitre douloureux de l’histoire urbaine se referme alors que l’échangeur de Cogswell, longtemps critiqué comme une erreur d’urbanisme, est démoli, laissant derrière lui une vaste parcelle de terre de 6,5 hectares. Mais pour les familles noires déracinées par des décennies de déplacements forcés, cette destruction soulève une question cruciale : que va-t-il advenir d’elles ?

Manny Grosse, 73 ans, a passé sa vie dans les logements sociaux de Halifax, tout comme la majorité de ses frères et sœurs. Ancien résident d’un quartier vibrant et populaire, Grosse se remémore les circonstances tragiques qui ont conduit à la destruction de son foyer. Dans les années 1960, sa famille, comme tant d’autres, a été contrainte de quitter son appartement sur Jacob Street pour laisser la place à l’échangeur de Cogswell et à des constructions bétonnées.

L’importance d’avoir une communauté et d’autres personnes autour de vous est cruciale. Ces aspects font que lorsque des communautés sont détruites, les gens sont déplacés, explique Shawn Grouse, fils de Manny. Ce déracinement fait écho à une histoire plus large de marginalisation des familles noires à Halifax, dont les conséquences se font toujours sentir.

Le projet de réaménagement met aujourd’hui la parcelle D au centre des discussions. Cette terre pourrait symboliser un avenir nouveau pour la communauté noire, un fil conducteur vers la guérison des blessures infligées par le passé. Treno Morton, jeune leader engagé et directeur du New Roots Community Land Trust, aspire à faire de cette parcelle un espace de logements et d’opportunités économiques.

“Le déplacement a créé une dépendance au logement social et à l’aide sociale qui persiste encore aujourd’hui,” déplore Morton, qui a grandi dans les quartiers touchés par cette histoire. Pour lui et son équipe, obtenir cette parcelle représente non seulement un acte de justice, mais également une réparation nécessaire pour les familles qui ont perdu leurs racines.

Le Fonds foncier plaide avec ferveur auprès de la municipalité pour que la parcelle D soit cédée en guise de réparations, une démarche essentielle pour restaurer l’espoir et les aspirations d’une communauté souvent oubliée. La ville a promis une évaluation de la proposition, laissant planer l’incertitude sur l’avenir de cet espace et sur le sort des familles noires de Halifax.

Dans un contexte où les générations continuent de vivre dans l’insécurité du logement social, la lutte pour récupérer la parcelle D est bien plus qu’un simple projet immobilier ; c’est une quête pour la dignité, la reconnaissance et la résilience d’une communauté. Alors que l’ombre du passé continue de hanter les rues de Halifax, l’espoir d’un renouveau se dessine, porté par les voix des descendants de ceux qui ont été déracinés.

 

Écrit par: Danielle Adjagboni

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