Au cœur du chagrin : la lutte pour la paix dans la communauté noire de la Nouvelle-Écosse

La tranquillité de la 41e réunion annuelle de la famille d’Africville a été brutalement interrompue par des coups de feu, laissant cinq personnes blessées, dont une jeune fille de 17 ans, Chrishia Carvery, qui lutte pour sa vie à l’hôpital. À la suite de cette tragédie, la communauté noire de la Nouvelle-Écosse se mobilise pour prier et soutenir les familles touchées.

Le rassemblement, qui s’est déroulé le 27 juillet au parc Africville, était un moment de célébration des racines et de l’héritage des anciens résidents d’Africville, une communauté historique à prédominance noire démolie dans les années 1960. Malheureusement, cet événement festif s’est transformé en scène de chaos et de panique lorsqu’un échange de coups de feu a éclaté entre deux groupes, blessant plusieurs membres de la foule.

Tanya Gray, la cousine de Chrishia, a partagé son désespoir : « J’ai ressenti toutes les émotions : peur, choc, rage, pleurs. » Chrishia, qui était en train de s’occuper de jeunes cousins, a subi une grave blessure à la colonne vertébrale. Tanya fait désormais des visites régulières à l’hôpital, où elle s’efforce de soutenir sa cousine et sa famille dans cette épreuve difficile.

Pour aider à couvrir les frais médicaux de Chrishia, une campagne de collecte de fonds en ligne a été lancée sur GoFundMe, amassant jusqu’à présent plus de 16 000 dollars. Les blessures et les traumatismes provoqués par cette fusillade rappellent les effets durables de la violence au sein des communautés, laissant des cicatrices financières et psychologiques.

En réponse à cette tragédie, l’église baptiste New Horizons a annoncé l’organisation d’un service de « cercle de lamentations » offrant à ceux qui souffrent une occasion de partager leur douleur et de trouver du réconfort. La Révérende Rhonda Britton a souligné l’importance de ces services pour permettre aux membres de la communauté d’exprimer leurs émotions et de commencer le processus de guérison.

L’incident tragique a également rappelé les luttes persistantes de la communauté d’Africville, qui pendant des décennies a été confrontée à des injustices et à l’absence de services de base. Le maire d’Halifax a présenté des excuses pour la démolition d’Africville en 2010, une étape importante vers la réconciliation qui semble maintenant ternie par la violence du week-end dernier.

La police d’Halifax a promis de faire progresser l’enquête, mais la communauté exige justice et souhaite que ceux qui ont des informations se manifestent. « C’est très, très triste. » C’était un endroit sûr pendant 41 ans, déplore Tanya Gray, exprimant sa colère et sa tristesse face à la perte de ce havre de paix.

En ces temps difficiles, la communauté d’Africville continue de prier pour les blessés et de se rassembler pour affirmer son unité, espérant qu’un jour, la paix et la sécurité reviennent au sein de leur histoire.