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À la découverte de la nature : des femmes immigrantes de Québec brisent l’isolement grâce aux activités de plein air

today26/02/2025

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Une vingtaine de femmes immigrantes ont récemment enfilé des raquettes et se sont aventurées sur les sentiers enneigés de Lac-Beauport, au grand bonheur de toutes. Cette sortie, organisée par l’association Étoiles migrantes, a non seulement permis aux participantes de renouer avec la nature, mais également de contribuer à un projet de recherche sur la place des personnes racisées dans le plein air québécois.


Djatou Coulibaly, l’organisatrice de l’événement, a expliqué que le fait de passer du temps ensemble était essentiel pour lutter contre l’isolement que ces femmes ressentent souvent en étant loin de leurs familles et de leurs pays d’origine. « Cela nous permet de nous sentir moins seules », a-t-elle affirmé, soulignant l’importance de créer des liens et de partager des expériences.

Parmi les participantes, Amina Amrar a témoigné des bénéfices inestimables offerts par ces moments de plein air : « Les personnes racisées vivent de la marginalisation. Participer à ces activités permet non seulement d’apprendre, mais aussi de côtoyer d’autres personnes et de briser cet isolement.

Cette sortie n’était pas qu’une simple escapade en forêt. Nakeyah Giroux-Works, une postdoctorante en anthropologie à l’Université d’Ottawa, a également participé pour mener des recherches sur la diversité et l’accessibilité du plein air au Québec. « Quand on pense aux forêts, il est rare d’y voir des personnes racisées. Il est crucial de changer cette perception et de rendre la nature accessible à tous », a-t-elle souligné.

Le programme des Étoiles migrantes, financé par le Forum Jeunesse Afro Québécois, propose diverses activités de plein air depuis un an et demi. « Nous avons réalisé qu’il manquait des activités de ce genre pour ces femmes », a déclaré Houmou Guiro, cofondatrice de l’organisme à but non lucratif. Pour elle, il est essentiel de rappeler que la nature appartient à tout le monde, indépendamment de leur origine. « Occuper ces espaces et pratiquer des activités physiques en extérieur est bénéfique pour notre santé mentale », a-t-elle ajouté.

Les sorties, comme celle des raquettes, sont aussi une façon d’explorer et de discuter des défis rencontrés par les personnes racisées. Giroux-Works a observé qu’il existe de nombreux obstacles qui peuvent entraver leur participation au plein air, allant de l’accès à un moyen de transport à des expériences traumatisantes liées à la nature.

Il ne faut pas perpétuer le stéréotype selon lequel certaines ethnies ne vont pas dans la forêt parce que c’est un sport de Blancs. Nous devons comprendre d’où proviennent ces perceptions », a-t-elle indiqué.

Après deux heures de marche dans la neige, Simone Toussi a exprimé sa satisfaction : « C’était ma première balade en raquette et je l’ai adorée. Je reviendrai, c’est certain. »

Ces initiatives non seulement favorisent le bien-être des participantes, mais elles contribuent aussi à une recherche qui pourrait transformer la manière dont la diversité est perçue dans les activités de plein air au Québec. En réaffirmant leur place dans la nature, ces femmes commencent à redéfinir la narrative autour de l’accès à l’extérieur pour toutes et tous.

Écrit par: Danielle Adjagboni

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