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TROC RADIO L’accent afro-canadien
Après avoir été l’objet de reproches depuis quelques années pour le manque de représentativité de ses troupes, le Service de police de la Ville de Québec (SPVQ) a confirmé mercredi qu’un policier-patrouilleur « d’origine afro descendant » est entré en fonction plus tôt ce printemps.
« Nous lui souhaitons une carrière enrichissante au sein du SPVQ de même qu’aux 34 autres recrues que nous avons accueillies parmi nous avec fierté depuis le début de l’année 2022 », a ajouté l’organisation policière.
L’agent de la paix a emprunté le cheminement régulier, qui comprend une technique et la formation de l’École nationale de police du Québec.
Cette nouvelle survient au moment où le SPVQ cherche ouvertement à accroître la diversité de ses effectifs et à répondre aux préoccupations en lien avec la question du profilage racial.
Le débat a été relancé à la fin novembre, après la diffusion sur les réseaux sociaux de vidéos d’interventions policières controversées, dont une où on pouvait voir l’arrestation musclée d’adolescents sur Grande Allée.
En conférence de presse le 2 décembre dernier, le chef de police, Denis Turcotte, avait refusé de livrer sa pensée sur le profilage racial, disant ne pas être intéressé par les questions de « sémantique » et vouloir consacrer ses énergies à la mise en œuvre d’actions concrètes.
Parlant de sa volonté d’améliorer la représentativité des personnes racisées dans son service, M. Turcotte avait révélé que le dernier policier noir ayant travaillé au SPVQ remonte « au début des années 1990 ».
Il espérait alors remédier à cette situation « dans un avenir rapproché ».
« On est près des jeunes dans les écoles pour démystifier le travail des policiers et leur expliquer que c’est quelque chose d’accessible pour eux », avait-il ajouté.
Annoncé il y a près d’un an et bonifié en décembre dernier, le plan d’action du SPVQ en matière de diversité, d’équité et d’inclusion se décline en une quarantaine d’actions touchant le recrutement, les relations avec la communauté et la formation du personnel.
En décembre, une association avec des chercheurs de l’Université Laval a été annoncée pour accroître les « compétences culturelles » des employés et étudier « les possibles biais inconscients chez les policiers ».
Le SPVQ a tenu à souligner que sur plus de 850 agents, on retrouvait déjà dans ses rangs quelques agents issus d’autres minorités visibles ou encore d’origine autochtone.
Written by: Léo NSÉKÉ
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