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Surmonter les défis de l’intégration : London et sa communauté francophone

today13/11/2024

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London, située dans le Sud-Ouest de l’Ontario, a été récemment désignée « communauté francophone accueillante » par le gouvernement fédéral. Cette reconnaissance apporte un soutien financier destiné à renforcer les efforts d’accueil et d’intégration des nouveaux arrivants francophones. Cependant, comme l’indiquent plusieurs acteurs du milieu, de nombreux défis restent à relever pour garantir l’épanouissement de ces immigrants.

Parmi les nouveaux arrivants figurent Michelle Djoumssi et son conjoint, Arsène Nganou, originaires du Cameroun. Arrivés en septembre, ils se sont installés à London sur les conseils de la sœur de Michelle, séduite par la convivialité de la ville. Malgré une intégration réussie jusqu’à présent, Arsène souligne les obstacles linguistiques qui l’empêchent de reprendre sa carrière d’informaticien. « L’anglais, je découvre un peu. » Donc pour moi, c’est un grand challenge », déclare-t-il.

D’après les derniers recensements, seulement 7 % des habitants de London sont bilingues. Pour faciliter leur transition, le couple a fait appel au Carrefour communautaire francophone de London (CCFL), qui fête cette année son 30e anniversaire. Odile Maurand, une Française arrivée en mai, témoigne de l’aide précieuse qu’elle a reçue pour naviguer dans les méandres administratifs canadiens : « Ils nous ont énormément aidés pour notre installation au Canada », affirme-t-elle.

Le Collège Boréal, également présent dans la région, joue un rôle clé dans l’accompagnement des nouveaux arrivants. Son campus à London propose des cours d’anglais indispensables pour aider les immigrants à s’intégrer dans le marché du travail. Abdoulaye Sako, le coordonnateur de cette institution, insiste sur l’urgence d’apporter une solution rapide : « Un programme accéléré orienté vers l’emploi vise à rendre les nouveaux arrivants rapidement à l’aise avec les entretiens et les interactions en anglais. »

Les problématiques d’intégration ne concernent pas seulement les hommes. Cornelie Mwenyi Mbaya, directrice générale du Carrefour des femmes du Sud-Ouest de l’Ontario, souligne la précarité des femmes immigrantes. Elle plaide pour la création d’un refuge francophone et de programmes de soutien, en particulier pour celles ayant subi des violences dans les camps de réfugiés. « Les structures d’appui sont là, mais il manque des fonds pour offrir un soutien durable et efficace », admet-elle, soucieuse d’améliorer les conditions des femmes dans sa communauté.

London, en tant que communauté francophone accueillante, se retrouve à un carrefour décisif. Les initiatives en cours sont prometteuses, mais comme l’affirment plusieurs acteurs, « il y a beaucoup de travail à faire » pour assurer un avenir radieux à ses nouveaux résidents.

Written by: Danielle Adjagboni

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