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Si ces professionnels peuvent exercer leur profession dans leur pays, ils devront réussir une attestation d’études collégiales intensives d’une durée d’un an dans leur domaine avant d’obtenir leur droit de pratique de l’Ordre des infirmières et infirmiers du Québec.
Pour 21 d’entre eux, la formation commencera le 28 septembre au Cégep de Rimouski, tandis que les 16 autres seront attendus au Cégep de Matane le 31 octobre.
En plus de pouvoir travailler comme préposés aux bénéficiaires à temps partiel pendant leurs études, ils recevront chacun une bourse d’études de 500$ par semaine versée par le ministère de l’Immigration, de la Francisation et de l’Intégration du Québec.
Une fois leur attestation d’études en poche, ils bénéficieront d’une garantie d’emploi de trois ans du Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) du Bas-Saint-Laurent.
Un défi de taille se dresse cependant devant ces nouveaux arrivants: trouver un logement. Par conséquent, le CISSS lance un appel auprès de la population de Rimouski et de Matane afin de les aider à se loger. Si 13 d’entre eux arriveront seuls, 5 sont en couple et 18 débarqueront dans la région avec leur famille. Il reste un candidat dont le CISSS ne dispose pas de ces informations pour le moment.
Les besoins vont donc de chambres à louer, en passant par des logements d’une à quelques chambres jusqu’aux maisons complètes. «S’il y a des gens qui ont des logements qui ne sont pas répertoriés, dites-nous-le», lance le conseiller aux relations avec les médias du CISSS du Bas-Saint-Laurent, Gilles Turmel.
«Ce sont des gens qui ont des garanties d’emploi», souligne la coordonnatrice des services administratifs en ressources humaines du CISSS du Bas-Saint-Laurent, Katy Pelletier.
Les propriétaires intéressés à contribuer à loger ces futurs employés de la santé sont invités à écrire à l’adresse courriel recrutement.si.drhcaj.cisssbsl@ssss.gouv.qc.ca.
«Le défi est grand, mais on est sûr qu’on va pouvoir y arriver», affirme M. Turmel.
«On est à la recherche autant de logements temporaires que permanents, même si c’est sûr qu’on aimerait plus avoir du permanent, spécifie Mme Pelletier. On regarde toutes les possibilités. On posera ensuite les questions d’usage comme à savoir si c’est meublé ou non pour s’assurer de faire le lien avec les agents d’immigration et les personnes qui viennent ici.»
Le CISSS du Bas-Saint-Laurent et ses partenaires tiennent des réunions de façon hebdomadaire pour coordonner l’accueil de ces nouveaux arrivants.
Selon Katy Pelletier, la responsabilité de trouver un logement incombe normalement aux étudiants qui deviendront de futurs employés du réseau régional de la santé. Mais, devant la difficulté de trouver un logement, surtout à distance, le CISSS a décidé de les aider.
«Ces gens-là ont été recrutés par Recrutement Santé Québec, qui est un organisme du gouvernement, explique M. Turmel. Nous, on leur donne nos listes d’épicerie. Cette année, ça a été vraiment un gros coup parce que les autres années, ils allaient surtout en France ou en Belgique, où la formation est équivalente à la nôtre, ce qui est plus simple.»
Les candidats ont été soumis au processus de sélection habituel pour le personnel infirmier du CISSS régional, mais de façon virtuelle, avec la collaboration de Recrutement Santé Québec.
«Il y a des questions spécifiques typiques de la profession qui ne sont ni plus dures ni plus faciles pour voir s’ils cadrent vraiment avec les compétences et les demandes qu’on a, décrit Mme Pelletier. Ce sont des gens très motivés. On est entré en communication avec eux et on garde le contact. On tente de voir comment on peut les accompagner.»
Les candidats ont aussi été choisis parmi une cinquantaine de personnes. Un total de 44 postes étaient disponibles, soient 22 par hôpital. «Certains ont trouvé que c’était un processus un peu trop ardu», indique la spécialiste des ressources humaines.
Les 37 qui sont attendus ont été sélectionnés en fonction de critères qui pourront favoriser leur intégration au Bas-Saint-Laurent, dont notamment de cumuler une expérience dans un milieu comparable aux établissements de santé et de services sociaux de leur milieu d’accueil, d’avoir la volonté de s’installer dans la région et de posséder un niveau de français avancé. La réussite d’un test de français est d’ailleurs exigée au sein du processus.
«Dans leur pays, ils sont diplômés depuis quelques années en tant qu’infirmiers ou infirmières, précise Katy Pelletier. Ils peuvent pratiquer. Donc, ce sont des gens qui sont bien établis. Ils ont été sélectionnés parmi une liste de candidatures qu’on avait reçue. En vertu de la liste, on a confirmé les gens qui étaient retenus. Par la suite, ça nous prenait une confirmation officielle qu’ils allaient venir, qu’ils s’engageaient, qu’ils allaient respecter leur contrat, qu’ils allaient faire les démarches pour leur permis de travail et d’études. Automatiquement, ça s’est enclenché et on a eu nos listes officielles en début d’été.»
Gilles Turmel précise que ces candidats «ne sont pas des jeunes de 17 ou 18 ans» et que ce sont «des gens qui veulent venir ici». Selon lui, lorsque Recrutement Santé Québec va à l’étranger, l’organisme présente des options de villes, telles que Montréal, Québec, Sherbrooke, Rimouski et Matane.
«Ils ont choisi Rimouski et Matane parce qu’on leur a vendu la région». Une fois leur contrat de trois ans terminé, risquent-ils de quitter pour les grands centres? «On espère de tout coeur de bien les accueillir et de faire en sorte qu’ils voudront bien rester chez nous», répond Mme Pelletier.
Source: Le soleil numerique
Written by: C2D
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