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Sherbrooke, terre d’accueil malgré l’incertitude migratoire.

today10/11/2025

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Malgré un avenir plus flou que jamais, plusieurs immigrants gardent espoir de bâtir leur vie au Québec. Samedi, ils étaient nombreux à se rendre au Centre de foires de Sherbrooke dans le cadre de la Semaine sherbrookoise des rencontres interculturelles, une initiative de l’organisme Actions interculturelles. L’objectif : rapprocher les nouveaux arrivants des employeurs de la région.


Parmi eux, Jenny Camara, étudiante en administration à l’université de Sherbrooke, tente de se frayer un chemin dans un contexte marqué par les nouvelles orientations du gouvernement québécois en matière d’immigration.

« On avait pour projet, après les études, de faire une demande de résidence permanente, mais vu qu’ils ont changé la loi, ça va être un peu compliqué pour nous », explique-t-elle, résignée. La province prévoit en effet de réduire ses cibles à 45 000 immigrants permanents dès 2026 et de diminuer de 13 % le nombre de résidents non permanents d’ici 2029.

Ses deux sœurs, Muriel Sandra et Rosine Kaboré, partagent ce même sentiment d’incertitude. « C’est un choc, mais c’est la réalité. On essaie de vivre avec, on n’a pas trop le choix », confie Muriel Sandra, avant d’ajouter : « On est à l’université et on est finissantes, donc on veut se donner une perspective d’avenir. »

Pour Mohammed Soulami, directeur général d’Actions interculturelles, ce genre d’événement est essentiel : « Ce qu’on veut, c’est que les personnes qui viennent s’installer ici restent et développent leurs racines ici. »

Nouvellement installés à Sherbrooke, Insal Alili et Raid Youssfi ont vu dans cette journée une chance de tisser des liens avec le marché local. « C’est une occasion de voir ce qu’il y a sur le marché du travail », souligne M. Alili.

La Ville de Sherbrooke se dit consciente des enjeux liés à la baisse des seuils d’immigration. « Si on coupe tous ces travailleurs étrangers temporaires, on coupe les ailes de nos entreprises. Certaines risquent de régresser, voire de fermer », avertit Roukayatou Abdoulaye, agente de liaison à la Ville.

Une femme.Malgré ces défis, la municipalité réaffirme sa volonté d’accompagner les nouveaux arrivants dans leur intégration. La Semaine sherbrookoise des rencontres interculturelles se poursuit jusqu’au 15 novembre, une occasion de plus de bâtir des ponts dans un Québec en pleine réflexion sur son avenir migratoire.

Écrit par: Danielle Adjagboni

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