Il est clair, selon l’économiste et stratège en chef à la Financière Banque Nationale, Stéfane Marion, que le Canada ne dispose pas actuellement de la capacité résidentielle nécessaire pour accueillir 500 000 immigrants par année d’ici 2025, comme souhaité par le gouvernement de Justin Trudeau.
L’augmentation rapide de la population en âge de travailler crée un déséquilibre record entre l’offre et la demande de logements. Au deuxième trimestre 2023, la population en âge de travailler a augmenté de 238 000 personnes, ce qui est près de trois fois supérieur à la norme historique. Cependant, le nombre de logements mis en chantier pendant cette période n’a été que de 62 000, ce qui est bien en-dessous de la moyenne historique.
Pour répondre à la demande en logements, il faudrait que les constructeurs mettent en chantier 144 000 unités par trimestre, soit 576 000 par an, ce qui représente le double de la meilleure performance jamais réalisée. Étant donné les pressions croissantes sur l’accessibilité au logement dans tout le pays, il semble improbable que le Canada puisse supporter un tel nombre élevé d’immigrants sans une augmentation significative de la capacité résidentielle.
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