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La police à l’école : une controverse mobilise parents et enseignants en Ontario.

today27/06/2025

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Sous la pluie battante, un fervent rassemblement de parents et d’éducateurs a eu lieu devant l’Assemblée législative de l’Ontario jeudi dernier, exprimant leur opposition au projet de loi 33, une proposition controversée qui pourrait voir les policiers revenir dans les établissements scolaires.


Le projet de loi, connu sous le nom de Loi de 2025 sur le soutien à l’enfance et aux élèves, imposerait aux conseils scolaires d’établir des programmes d’agents de ressources scolaires (ARS) en cas de proposition de la part des services de police locaux. Adoptée récemment en deuxième lecture, cette législation pourrait entrer en vigueur dès la prochaine année scolaire.
En 2017, le Toronto District School Board (TDSB) avait mis fin à son programme SRO après que de nombreuses voix, notamment celles des enseignants et des élèves, ont signalé un malaise généré par la présence d’agents de police en uniforme, souvent perçus comme intimidants. Ce retour potentiel des forces de l’ordre suscite des inquiétudes sur la sécurité des enfants, en particulier pour les élèves issus des minorités.

 

Robyn Maynard: des faits, pas des impressions | La PresseRobyn Maynard, professeure adjointe à l’université de Toronto et parent, a pris la parole lors de la manifestation. Elle a affirmé : « La présence de la police dans les programmes scolaires rend nos enfants moins en sécurité, et non plus en sécurité. » Elle a également noté que des études avaient prouvé que les enfants, en particulier les jeunes noirs et autochtones, étaient trop souvent criminalisés pour des comportements qui devraient être traités par des mesures disciplinaires normales.

Selon Maynard, la fin du programme SRO à Toronto a coïncidé avec une baisse des arrestations, notamment celles des jeunes Noirs. « Ce retrait a été une avancée cruciale pour la protection des enfants et des élèves issus de groupes marginalisés », a-t-elle ajouté, dénonçant le risque que présenterait le projet de loi pour la vie des jeunes les plus vulnérables.

« Les étudiants ont besoin de soutien et non de surveillance dans leur lieu d’apprentissage. Nous ne reviendrons pas en arrière », a-t-elle insisté.

De son côté, la police de Toronto a tenu à rappeler qu’il n’existe actuellement aucun programme d’agents de ressources scolaires dans les établissements de la ville. Stephanie Sayer, porte-parole du Service de police de Toronto, a précisé qu’un éventuel retour des agents dans les écoles nécessiterait une évaluation approfondie des besoins et ressources.

Alors que le débat se poursuit à l’Assemblée législative, les parents et enseignants se mobilisent pour défendre une vision des écoles comme des espaces d’apprentissage sécurisé, loin de l’intimidation et de la surveillance policière. Les voix s’élèvent, réclamant des financements adéquats pour le soutien des élèves plutôt qu’une militarisation de l’éducation.

Écrit par: Danielle Adjagboni

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