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Football : un symbole d’intégration national au Canada
La grande diversité de couleurs et d’origines que l’on retrouve au sein des clubs de football est l’identité de l’équipe nationale canadienne et de ce pays résolument accueillant et ouvert à la diversité des cultures et des origines.
Ils sont nombreux ces footballeurs qui pour certains ont bénéficié de l’immigration pour s’installer au Canada, et qui font la fierté de leur pays d’accueil sur le plan footballistique. Parmi ces footballeurs figure des afro-descendants à l’instar de Samuel Adekugbe, défenseur canadien né en Angleterre de parents nigérians.
Alphonso Davies, âgé de 22 ans, né dans un camp de réfugiés au Ghana de parents qui avaient fui la guerre civile au Liberia et qui ont finalement trouvé une terre d’accueil en Alberta lorsqu’il était encore tout petit. Tout comme Samuel Adekugbe, l’on a Ike Ugbo qui est lui aussi né en Angleterre de parents d’origine nigériane.
Pour ce qui est de l’attaquant Jonathan David, il a vu le jour aux États-Unis et est passé par Haïti avant d’arriver au Canada à l’âge de six ans. Quant au capitaine Atiba Hutchinson, ses parents sont de Trinité-et-Tobago, ceux de Stephen Eustáquio du Portugal, ceux de Richie Laryea du Ghana, ceux de Jonathan Osorio de la Colombie et ceux de Junior Hoilett et de Mark-Anthony Kaye de la Jamaïque.
Canada modèle d’intégration.
Le Canada, est un pays aux politiques d’immigration charitables, au regard de la diversité dont elle fait preuve, comme l’expliquait au début de l’année le Los Angeles Times à ses lecteurs. « Le Canada est un pays multiculturel. Il nous a donné la paix, de meilleures écoles, une meilleure vie. Nos efforts sur le terrain sont seulement une façon pour nous de lui donner en retour ». Une approche soutenue plus tard par le gardien de but Milan Borjan au média Eurosport, qui a quitté, avec sa famille, la Croatie pour Winnipeg lorsqu’il avait 13 ans.
D’après Gabriel Gervais, président et chef de la direction du CF Montréal, « le visage de cette équipe canadienne n’est pas tellement différent de celui du CF Montréal. Mais parmi les huit joueurs de l’équipe qui ont été invités au dernier camp d’entraînement du Canada avant le début de la Coupe du monde, on retrouve aussi les noms de Samuel Piette, Mathieu Choinière, Zachary Brault-Guillard et James Pantemis, respectivement de Le Gardeur, Saint-Jean-sur-Richelieu, Montréal et Kirkland, fait-il valoir, avant d’ajouter à la liste Ismaël Koné, qui est né en Côte d’Ivoire, mais a grandi à Montréal ».
Pour l’ancien défenseur de l’équipe montréalaise et de l’équipe du Canada au début des années 2000, l’équipe nationale du Canada compte moins de Québécois qu’à l’époque où il jouait à l’Impact. Mais il pense tout de même que les choses pourraient redevenir comme par le passé. « Je crois qu’elle est à l’image de ce qu’on voit chez les plus jeunes dans notre système de développement de talents et de la grande diversité culturelle qu’on retrouve aujourd’hui à Montréal et au Québec. Ça me semble un bel exemple de l’ouverture et de la capacité d’accueil de notre pays. Nos partisans nous disent d’ailleurs qu’ils se reconnaissent dans le club. »
Football, une discipline en nette évolution
Selon l’ancien joueur de l’Impact entre les années 2000 à 2010 et aujourd’hui membre de la direction du CF Montréal, Patrick Leduc « le Canada profite de l’amélioration du calibre de ses équipes professionnelles et de son équipe nationale ». Ce dernier renchérit en indiquant que : « Il y a des joueurs à la double nationalité qui auraient cherché, il y a quelques années, à jouer pour leur autre pays, mais qui choisissent maintenant le Canada. »
Chose certaine, on ne manque pas de relève, dit Soccer Québec. Depuis longtemps le sport le plus pratiqué dans la province, le foot y a déjà retrouvé les 165 000 joueurs jeunes et vieux qu’il avait avant la pandémie, dont 37 % de filles. C’est un peu moins que les 180 000 joueurs des belles années, admet la fédération, mais le déclin s’est arrêté depuis quelque temps déjà. Le total s’élève à 200 000 membres lorsqu’on ajoute les entraîneurs et les officiels. En guise de comparaison, Hockey Québec recensait, avant la pandémie, un peu plus de 90 000 joueurs, dont 7 % de filles, ainsi qu’un total de 120 000 membres inscrits.
« Le soccer se joue vraiment partout au Québec, de Rimouski à Gatineau, en passant par Montréal et Chibougamau », dit Mathieu Chamberland, directeur général de Soccer Québec. Lui aussi se réjouit de la grande diversité de l’équipe du Canada à la Coupe du monde. « C’est l’une des plus grandes qualités de notre sport : il n’est pas seulement le plus pratiqué chez nous, il est le plus pratiqué dans le monde et rassemble les gens de tous les horizons. »
Raphael Mforlem, Troc Radio Canada.
Written by: Raphael Nforlem
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