Étudiants de l’UQAC et de toute la province réclament la rémunération et la syndicalisation des stages

Une dizaine d’étudiants de l’Université du Québec à Chicoutimi (UQAC) ont bravé la tempête pour se joindre aux manifestations nationales en faveur des droits des stagiaires, samedi à Québec. Co-organisée par l’Union étudiante du Québec (UEQ), cette mobilisation vise à obtenir la rémunération de toutes les périodes de stage ainsi que la syndicalisation de l’ensemble des stagiaires universitaires.

Dans le cadre des voix de la Journée nationale des stagiaires, des centaines d’étudiants issus de différentes universités de la province se sont rassemblés à Québec et à Montréal pour faire entendre leur voix. Sadou Diallo, président du regroupement étudiant de l’UQAC, a pris la parole devant ses pairs : « Si nous montons dans cet autobus pour Québec, ce n’est pas pour faire du bruit, mais pour réclamer justice face à une injustice que tout le monde connaît, mais que le gouvernement refuse de corriger. »

L’enjeu principal concerne également la précarité dans certains secteurs, notamment l’enseignement, la psychoéducation et la santé, principalement occupés par des stagiaires féminines. Ceux-ci, « qui remplacent parfois du personnel manquant, enseignent, accompagnent et soutiennent la population sans aucune rémunération », déplorent l’UEQ, qui revendique la syndicalisation et la négociation collective pour ces étudiants.

Ce mouvement exige la reconnaissance officielle des étudiants comme travailleurs syndiqués, afin de pouvoir négocier les salaires et conditions de stage avec les centres de services scolaires. Avant cela, l’UEQ doit déposer un dossier auprès du tribunal administratif du travail et engager des démarches auprès des responsables des établissements.

« Derrière chaque non-rémunéré, il y a un sacrifice, des dettes, des familles inquiètes, des jeunes découragés », rappelle Sadou Diallo, soulignant que ces revendications concernent aussi la justice sociale et la reconnaissance du rôle vital des stagiaires dans nos écoles et hôpitaux.

Source: Radio Canada