Des centaines d’immigrants dénoncent la fin du PEQ et réclament des droits acquis face à la suppression du programme.

Lundi, plusieurs centaines de personnes issues de la communauté immigrante ont manifesté dans les rues de Québec, Montréal et Sherbrooke pour dénoncer la clôture prochaine du Programme de l’expérience québécoise (PEQ). Ce dispositif, qui offrait à ceux ayant deux ans d’expérience professionnelle au Québec une voie simplifiée vers la résidence permanente, va disparaître ce 19 novembre 2025.

Les manifestants, principalement des travailleurs déjà en emploi dans la province ou recrutés à l’étranger par des institutions québécoises en manque de main-d’œuvre, dénoncent une injustice. « Le gouvernement a changé les règles du jeu quelques mois avant que nous puissions bénéficier du PEQ, qui est notre seule chance d’accéder à la résidence permanente », explique un manifestant.

Ils réclament une clause de droits acquis, afin que les travailleurs déjà présents depuis plusieurs années puissent continuer à bénéficier du PEQ, malgré la suppression officielle du programme.

Le ministère de l’Immigration, de la Francisation et de l’Intégration, dirigé par Jean-François Roberge, a indiqué dans une réponse écrite que cette clause ne sera pas retenue, préférant orienter les demandeurs vers le Programme de sélection des travailleurs qualifiés (PSTQ).
« Nous encourageons tous ceux qui souhaitent obtenir la résidence à passer par le PSTQ, qui favorise les diplômés du Québec et les travailleurs déjà sur place », explique le cabinet de M. Roberge.

Une situation qui alimente le mécontentement, alors que beaucoup y voient une injustice pour ceux qui ont déjà investi des années dans l’intégration au Québec, et que la communauté appelle à une réflexion plus équitable concernant leurs droits et leur avenir dans la province.

Source: Radio Canada