Demandeurs d’asile en difficulté à Toronto : Ottawa met fin au programme de logement hôtelier

La situation des demandeurs d’asile à Toronto est préoccupante avec l’annonce de la fin du programme de logement hôtelier financé par Ottawa. Ce programme, qui a coûté 1,1 milliard de dollars depuis 2020, a été instauré pour répondre à l’afflux de migrants, mais il n’était pas destiné à être une solution à long terme. À partir de fin septembre, les demandeurs d’asile qui résident dans ces hôtels devront trouver un nouvel endroit où loger, ce qui s’avère difficile dans un contexte où la pénurie de logements abordables est aiguë.

Actuellement, seulement 485 demandeurs d’asile sont encore hébergés dans des hôtels, tandis que plus de 15 000 ont réussi à trouver un logement indépendant. Toutefois, les défenseurs des droits humains s’inquiètent des défis à venir, car les refuges municipaux sont saturés et les options pour se reloger sont limitées.

Adaoma Patterson, directrice à Centraide du Grand Toronto, souligne que même si des efforts sont faits pour créer de nouveaux refuges, leur construction prend du temps et ne peut pas répondre immédiatement aux besoins croissants.

L’impact de cette décision pourrait non seulement menacer la sécurité de nombreux demandeurs d’asile, mais aussi transférer une pression supplémentaire sur les provinces et municipalités qui luttent également avec leurs propres contraintes budgétaires. Des spécialistes, comme Christopher Worswick, mettent en garde contre un potentiel effet domino, où le coût de cette politique pourrait in fine alourdir la facture pour les gouvernements locaux.

Des initiatives communautaires, comme celle de l’église Miracle Arena For All Nations, jouent un rôle crucial en offrant une aide aux demandeurs d’asile, mais les craintes persistent quant à la possibilité de voir des individus se retrouver dans des situations de précarité accrue. En somme, la fin du programme hôtelier sans solutions alternatives immédiates pourrait avoir des conséquences dramatiques pour une population déjà fragile.

Source: Radio-Canada