Une nouvelle stratégie d’immigration : moins de migrants temporaires, plus de chercheurs internationaux.

Le budget fédéral 2025 dévoile une conjonction de mesures destinées à réorienter la politique d’immigration canadienne. Parmi celles-ci, la réduction du nombre de résidents temporaires, qui passera de 673 650 à 385 000 en 2025-2026, soit une baisse de près de 43 %, et la stabilisation du nombre de résidents.

Cette réduction s’inscrit dans un contexte où la surqualification des immigrants et la surtaxe des services publics, notamment en santé, font l’objet de critiques. La tentative de limiter l’arrivée de nouveaux migrants à court terme s’accompagne d’un effort d’attractivité à long terme : Le gouvernement prévoit d’investir 1,7 milliard de dollars.

Ces investissements incluent la création de chaires de recherche accélérées, la réinstallation de doctorants et la sélection de professeurs étrangers, dans un contexte où le coût d’un visa H1-B aux États-Unis a été doublé, renforçant la nécessité de renforcer la compétitivité.

Par ailleurs, le budget souhaite améliorer la reconnaissance des titres de compétences étrangers, considérant que plus de la moitié des immigrants titulaires d’un diplôme supérieur sont sous-employés ou surqualifiés, ce qui coûte à l’économie plusieurs milliards de dollars. Le Fonds d’action pour la reconnaissance des titres étrangers sera doté de 97 millions de dollars sur cinq ans pour accélérer et uniformiser ces processus.

Enfin, des mesures destinées à accélérer l’octroi de la résidence permanente à des personnes vulnérables

Ce bouleversement de la politique migratoire s’inscrit dans une stratégie plus large visant à équilibrer l’attraction des talents étrangers, le contrôle de l’immigration temporaire et l’optimisation des ressources pour une croissance économique durable.