400 nouveaux arrivants : le Nouveau-Brunswick ouvre ses portes aux demandeurs d’asile

Le gouvernement du Nouveau-Brunswick a annoncé qu’il accueillera environ 400 demandeurs d’asile au cours des deux prochaines années, une initiative qui semble prometteuse pour l’intégration de ces nouveaux arrivants sur le marché du travail. Alors que ces demandeurs se préparent à quitter leurs hébergements en Ontario, notamment à Ottawa et Niagara Falls, la province se tient prête à leur offrir un nouvel avenir.

Alison Frise, directrice générale de l’Association multiculturelle du Grand Moncton (AMGM), explique que la plupart des demandeurs d’asile proviennent du Nigéria, d’Haïti et d’Amérique du Sud. Ces hommes et femmes, désireux de s’intégrer dans leur nouvelle communauté, sont souvent parés de compétences linguistiques en anglais et en français, et certains sont déjà prêts à travailler dans des secteurs d’avenir comme la construction et la santé.

L’arrivée progressive des premiers demandeurs d’asile est envisagée dès la mi-juillet, avec des installations prévues dans des villes comme Moncton, Fredericton, Saint-Jean et Edmundston, où des ressources et des découpages ont déjà été mis en place pour les accueillir. Le soutien financier d’Ottawa, évalué à 14,1 millions de dollars, permettra de répondre aux besoins temporaires en matière de logement et d’accompagnement durant leur transition vers le marché du travail.

Cette nouvelle vague d’arrivants se distingue fondamentalement de celle de printemps 2023, où près de 300 demandeurs d’asile, ayant franchi le chemin Roxham, avaient rencontré de nombreux obstacles en matière d’intégration. Leur méconnaissance des langues officielles et l’absence de soutien adéquat avaient compliqué leur accueil. Alison Frise souligne que cette fois-ci, les préparations sont bien plus avancées : « On sait que ça n’aura rien à voir cette fois. Nous sommes bien plus confiants ».

Les leçons tirées de cette expérience antérieure ont conduit l’AMGM à mieux anticiper les besoins des futurs arrivants, avec un coordinateur du logement œuvrant déjà pour résoudre les questions d’hébergement. La collaboration étroite avec la province vise à optimiser l’accueil et à dynamiser l’intégration des nouveaux demandeurs d’asile.

Face à ce nouvel élan d’humanité, le Nouveau-Brunswick se positionne comme un véritable terreau d’accueil pour ceux qui ont fui des situations difficiles, offrant une chance de renaissance et d’opportunités. Ce projet pourrait bien instituer un modèle d’intégration inspirant, enrichissant la culture locale et renforçant les capacités économiques de la province.